C’est une oiseau sombre qui fuit blanche neige
dans les vents chauds faisant maneige
ce migrateur grégaire vole en cortège
Il flotte bateau ivre au gré des vagues allant
et aussi dormeur sur branches, balourd ballant
il ne touche le sol que pour s’y nourrir naturellement
Si dans le monde des nuages on peut l’observer
c’est dans les grottes et bâtiments abandonnés
qu’avant l’été, il fonde sa niche en grande timidité
Je dois confesser qu’il est laid
crâne carmin dégarni, il effraie
tant de la mort il est prêt
avec son plumage noir, sombre manteau
auquel ne manque que la faux
ce grand volatil n'est vraiment pas beau
Il est un opportuniste majestueux planeur
il tournoie et tournoie en escadron flâneur
son vol est sans efforts ni battements d'ailes
Il est vautour patient, peu paresseux, mais sans zèle
il sait flairer du haut des aires
des cadavres leurs parfums, la bonne affaire
Ni de mauvais augure, ni de mauvais sort
la nature l’a plutôt fait habile croque mort
il s’ affaire en utile éboueur carnivore
Je dois confesser qu’il est laid
crâne carmin dégarni, il effraie
tant de la mort il est prêt
avec son plumage noir, sombre manteau
auquel ne manque que la faux
ce grand volatil n'est vraiment pas beau
On le dit oiseau de malheur
par superstition, par ignorance, par erreur
et ce poème est pour lui en rétablir l'honneur
(urubu à tête rouge)
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