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  • Photo du rédacteurRichard Monette

Oiseau de malheur

C’est une oiseau sombre qui fuit blanche neige

dans les vents chauds faisant maneige

ce migrateur grégaire vole en cortège


Il flotte bateau ivre au gré des vagues allant

et aussi dormeur sur branches, balourd ballant

il ne touche le sol que pour s’y nourrir naturellement


Si dans le monde des nuages on peut l’observer

c’est dans les grottes et bâtiments abandonnés

qu’avant l’été, il fonde sa niche en grande timidité


Je dois confesser qu’il est laid

crâne carmin dégarni, il effraie

tant de la mort il est prêt

avec son plumage noir, sombre manteau

auquel ne manque que la faux

ce grand volatil n'est vraiment pas beau


Il est un opportuniste majestueux planeur

il tournoie et tournoie en escadron flâneur

son vol est sans efforts ni battements d'ailes


Il est vautour patient, peu paresseux, mais sans zèle

il sait flairer du haut des aires

des cadavres leurs parfums, la bonne affaire


Ni de mauvais augure, ni de mauvais sort

la nature l’a plutôt fait habile croque mort

il s’ affaire en utile éboueur carnivore


Je dois confesser qu’il est laid

crâne carmin dégarni, il effraie

tant de la mort il est prêt

avec son plumage noir, sombre manteau

auquel ne manque que la faux

ce grand volatil n'est vraiment pas beau


On le dit oiseau de malheur

par superstition, par ignorance, par erreur

et ce poème est pour lui en rétablir l'honneur


(urubu à tête rouge)

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