Le poète a dans ses souvenirs des enfants à cou courbé
qui observent des étoiles chatoyantes de couleurs pixel
leur regard est fasciné par ces cellules de lumière en leurs mains
Le poète spoutnik sur le chemin des mots musées
va-nu-pied du verbe et des rimes en désordres
fuit l’orbite d’une planète sans protection, incendiée
par un soleil qui hurle ses flammes depuis la nuit des temps
Le poète file éphémère cueilleur d’étoiles fontaines
cherchant dans les vides de l’univers le chaos
et des phrases fofolles dans des galaxies lointaines
s’essayant ainsi à réécrire un monde bien meilleur
Le poète ermite spatial espère une petite chance
improbable bonne fortune, cherchant la bonne étoile
pour un retour aux intelligences naturelles
du bohème, de l'échevelé, du remue-méninge
II propulse ses mots à larmes vers des étoiles
en poussières de mots mouillés, sans phrase
des mots insensés, perdus, embrouillés parmi les étoiles
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