À te voir
- Richard Monette
- 7 janv.
- 1 min de lecture
À la dérobée de mes prunelles
en mes rides à mes orbites
en mes veines à mon cœur
images dérobées qui affleurent
discrète je t’amasse en voleur
Telle l’avare et jalousement voyelle
je m’entasse des piécettes de toi
je m’encomble de toi et m’y empreint
je m’emplis les yeux de tes yeux pleins
de toi coffrée au grenier d’un séraphin
Déviante, je m’engouffre pensive
je me souffre-douleur compulsive
j’en suis à cent vies à te voir
je ne survis plus à ton regard
et en trépasse de l’absence plus tard
À la dérobée de mes prunelles
en mes rides, à mes orbites
aussitôt le butin empoché et trop vite
je me défile comme ces voyeuses
illégalement passionnées et miséreuses



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